LA VOIX - Cours de chant

LA VOIX

Qu’est-ce que la voix !? Le plus bel instrument de musique du monde que les plus grands compositeurs de ces derniers siècles ont exploités très souvent avec virtuosité.

La voix : deux petites cordes vocales, deux muscles. Dès que l’on parle, ces deux muscles se mettent à fonctionner. Comme tous les muscles du corps humain, ils fatiguent au même titre que les biceps, les abdos et autres. Il faut beaucoup de précautions pour faire travailler ces muscles en voie directe avec le diaphragme.

Déjà il faut toujours avoir en mémoire que l’on peut abimer une voix, non pas par l’aiguë comme la croyance populaire voudrait le faire croire mais par le grave. Je ne parle pas que des voix chantées, je parle aussi des voix parlées.

Cela demande quelques explications.

Vers 13/14 ans, à quelques rares exceptions dès 11/12 ans chez les garçons, la voix mue. Mutation directe du passage de l’enfance à l’adolescence puis à l’adulte. Les filles n’ont pas ce problème (Mais elles en ont d’autres).

Jusqu’à la mue, une voix peut être soprano (aiguë), mezzo (moyenne), alto (grave) aussi bien pour les garçons que pour les filles. Puis adultes les voix se séparent selon leur tessiture, leur registre, et leur couleur* (A ne pas confondre). Chez les femmes de la plus aiguë à la plus grave, on trouve le « soprano léger » (parfois colloratur**, comme

la Reine

de la nuit dans

La Flute

enchantée de Mozart), le « soprano dramatique » (Les grandes héroïnes de l’opéra), le « mezzo-soprano » (Comme le célèbre rôle de Carmen – Bizet), le « contralto », voix la plus grave chez les femmes qui correspond au « contre ténor » la voix la plus aiguë chez l’homme, parfois confondu avec la haute-contre qui a remplacé (heureusement) les « castrats » (référence le film : Farinelli »).. Ensuite chez les hommes, de la plus aiguë à la plus grave on trouve le « ténor » (Pavarotti, Roberto Alagna) qu’il peut être : Mozartien, Rossinien, etc… là c’est juste une question de couleur ; le « baryton » qui peut être léger (opéras français), forté comme « Rigoletto » ou « martin » (faussement appelé ainsi car le célèbre Martin qui a donné son nom à cette couleur de voix était en réalité un ténor avec un beau médium puissant)(comme le tout célèbre : Florent Pagny ) ; la « Basse » qui peut être « chantante » (La plus célèbre étant John William) «  Noble » (Comme le rôle de Sarastro dans

La Flûte

enchantée), ou ½ caractère, qui peut chanter les barytons verdiens comme les grands rôles de l’opéra russe, car ses cordes vocales lui permettent de chanter les trois « FA », aigu, médium, grave, et qui veut dire en pratique une voix étendue, hélas ! trop souvent pas toujours homogène. En variétés, les voix sont le plus souvent dites « moyennes », quoique la mode aujourd’hui voudrait que les femmes possèdent des voix puissantes dans le grave et pour les hommes des voix dites « de tête », légères, ce qui simplifie les lignes mélodiques. Que ce soit en « lyrique », « variété », « jazz », « blues » ou autres, la base technique peut être la même, ainsi que pour les voix parlées : comédiens, professeurs, politiciens, conférenciers, etc… qui doivent parler beaucoup sans fatiguer, sans aphonie, et surtout sans « fatiguer » leur auditoire.

Car il ne faut jamais oublier qu’une voix peut être charmeuse tout comme agaçante, crispante ou même odieuse. Les voix dites « phones » sont souvent travaillées en demi-teintes plus particulièrement dans le grave, la plus célèbre de ces voix est certainement celle de : Macha Béranger.  

* Couleur : Sens figuré qui différencie une voix à une autre dans le même registre.

** Coloratur : voix colorée qui peut aussi s’appliquer à toutes autres catégories de voix.

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